Abidjan, 13 oct 2024( AIP)- Les travailleurs et syndicats de la filière banane, les producteurs, les représentants d’entreprises de la grande distribution européenne ainsi que des autorités publiques ivoiriennes et internationales se sont engagés à garantir le salaire décent des travailleurs et employés sur toute la chaîne de valeurs de la filière, rapporte une note d’information transmise à l’AIP.
La Fédération de toutes les entreprises productrices de banane de Côte d’Ivoire (FETBACI), l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation (UITA), l’Organisation des producteurs et exportateurs de bananes, ananas, mangue et autres fruits de Côte d’Ivoire (OBAMCI) et l’Organisation centrale des producteurs exportateurs d’ananas et de bananes (OCAB) et toutes les grandes sociétés productrices, la grande distribution européenne et des autorités publiques ivoiriennes et internationales ont initié du 24 au 26 septembre 2024, un séminaire articulé autour des thèmes de la responsabilité partagée et du salaire décent.
A l’issue des trois jours de travaux, les parties ont convenu de la signature de la charte de fonctionnement du groupe de travail paritaire, chargé de négocier sous deux ans un accord de branche pour la filière ivoirienne de la banane. Cet accord marque une avancée majeure en faveur d’un dialogue social renforcé entre les travailleurs et les employeurs.
Elles se sont accordées sur le lancement de la déclaration d’intention qui pose les bases d’un cadre de coopération entre l’amont et l’aval de la filière autour des enjeux fondamentaux du secteur à savoir le salaire décent, les conditions de travail et de vie décentes, le prix décent et responsabilité partagée.
Ces initiatives représentent une étape clé pour la filière ivoirienne de la banane, qui prouve une fois de plus qu’un modèle fondé sur le dialogue social et le respect des normes internationales est non seulement possible mais aussi bénéfique pour l’ensemble des acteurs.
Les travailleurs de la filière bananière ivoirienne bénéficient de salaires bien au-dessus du Salaire minimum agricole garanti (SMAG), actuellement fixé à 36 000 FCFA et même du Salaire minimum interprofessionnel garanti ( SMIG), actuellement à 75 000 Francs CFA.
Une étude du Centre ivoirien de recherche économique et sociale (CIRES) a mis en évidence que les salaires des débutants dans le secteur varient de 101 000 à 161 000 francs CFA, en incluant les avantages en nature (soit entre 2,8 et 4,5 fois le niveau du SMAG) plaçant de fait la filière bananière parmi les mieux rémunérées du secteur agricole en Côte d’Ivoire.
(AIP)
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