Songon, 13 oct 2024 (AIP)- Le Centre suisse de recherche scientifique en Côte d’Ivoire (CSRS) s’est félicité, vendredi 11 octobre 2024 lors de l’atelier de restitution des résultats du projet SNIS-Dengue à Abidjan, de l’implication croissante des populations de Cocody et de Bingerville dans la lutte contre la dengue.
Lancé il y a quelques mois, le projet SNIS-Dengue a permis de sensibiliser et d’éduquer les populations sur les risques liés à la dengue et les moyens de prévention. Les actions menées en collaboration avec les communautés ont porté leurs fruits, avec une diminution notable des indices larvaires dans les zones ciblées.
« Nous sommes très satisfaits de constater que les populations ont compris l’importance de leur rôle dans la lutte contre cette maladie », a déclaré Dr Julien Zahouli Zahouli Bi, chercheur associé au CSRS, ajoutant que leur engagement est essentiel pour parvenir à un contrôle durable de la dengue.
Ce projet mené principalement dans les villages de Gbagba et d’Anono a permis de démontrer que l’implication des populations dans la lutte contre les vecteurs a un effet positif sur leur contrôle.
Les actions menées dans le cadre de ce projet ont notamment consisté à sensibiliser les populations sur les modes de transmission de la dengue et les risques encourus. Les acteurs locaux ont été aussi formés à la reconnaissance des gîtes larvaires et à leur élimination. Du matériel nécessaire à la lutte anti-vectorielle (épuisettes, gants, etc.) a également été distribué.
Cette réussite est le fruit d’une collaboration étroite entre le CSRS, les autorités locales, les organisations de la société civile et les populations elles-mêmes. Elle démontre que la lutte contre la dengue ne peut être efficace qu’en impliquant tous les acteurs.
Le CSRS encourage les autres quartiers d’Abidjan et les régions de Côte d’Ivoire à suivre l’exemple de Cocody et à s’engager activement dans la lutte contre cette maladie.
Le chef de service de la lutte anti vectorielle à l’Institut national d’hygiène publique (INHP), Dr Djakalidja Fofana, entomologiste médical, a salué le projet SNIS-Dengue. Il vient proposer une autre méthode de lutter contre les moustiques en dépit de ce qui se faisait par le gouvernement à travers le ministère de la santé auprès des populations.
« Des activités démoustication sont menées par les techniciens du ministère de la santé, mais, cette nouvelle donne de transfert de compétences de gestion des gîtes larvaires impliquant les communautés, va réduire la prolifération des moustiques. », a déclaré Dr Fofana, souhaitant que cette activité soit pérenne.
Il a rappelé qu’un comité national de lutte anti -vectorielle regroupant plusieurs ministres techniques est mis en place et travaille en synergie pour lutter contre les moustiques pour le bien-être des populations.
Grâce à une mobilisation sans précédent, les habitants du district sanitaire de Cocody-Bingerville ont activement participé à l’élimination des gîtes larvaires, ces petits réservoirs d’eau stagnante où se développent les moustiques responsables de la transmission de la maladie.
(AIP)
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