Abidjan, 09 oct 2024 (AIP)– Le Front pour la défense de la démocratie et la souveraineté (FDDS), regroupant plusieurs partis politiques et syndicats, a plaidé mercredi 9 octobre 2024, à Abidjan pour une rupture “claire et nette” avec toute forme de domination impérialiste, afin de permettre à la Côte d’Ivoire de recouvrer sa pleine souveraineté.
« L’objectif principal du combat du peuple de Côte d’Ivoire, depuis 1960, est de recouvrer sa souveraineté totale et de se libérer de toute gouvernance anti-démocratique », a déclaré le secrétaire général du Parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI), Achy Ekissi, lors d’une conférence de presse, insistant sur la nécessité d’une gouvernance démocratique et d’un développement véritable économique et social.
Il animait une conférence de presse autour du thème, « Le FDDS face aux enjeux de la souveraineté, de la démocratie et du social », en présence du président du Front et président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), Aka Ahizi Daniel et bien d’autres membres de l’association.
Le FDDS a proposé plusieurs mesures, dont la dénonciation des accords économiques « léonins », l’interdiction de toute base militaire étrangère en Côte d’Ivoire, la sortie du FCFA et la création d’une monnaie nationale ou régionale, ainsi que la mise en place d’un fonds souverain pour les générations futures.
Le front appelle également à la suppression des institutions coûteuses comme le Sénat et le Conseil économique et social, à la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) au profit du ministère de l’Intérieur, et à la construction de centres hospitaliers performants.
Il propose également une augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 150 000 FCFA par mois, vu la cherté de la vie, le blocage immédiat des prix des biens et services de première nécessité et la surveillance stricte de ces prix dans le futur.
Il souhaite, en outre, institution de la souveraineté foncière urbaine et rurale par un contrôle strict de l’Etat dans la gestion de la propriété foncière urbaine et rurale et l’imposition à tout investisseur de réserver 50% du capital de sa société aux ivoiriens.
Sur le plan économique, il prône la transformation locale des ressources naturelles avant leur exportation et l’imposition d’une participation ivoirienne majoritaire dans les investissements étrangers.
Cette position s’inscrit dans un contexte international marqué par des conflits qui, selon le FDDS, illustrent l’influence persistante des puissances occidentales sur le reste du monde.
De même, la situation en Côte d’Ivoire, marquée par l’influence persistante de la France, se manifeste à travers la présence de bases militaires, la domination économique via des accords déséquilibrés, ainsi que l’usage du français comme langue officielle.
À cela s’ajoute l’exil de certaines figures politiques de l’opposition, comme Guillaume Soro. Ces éléments soulignent la nécessité impérieuse de renforcer la souveraineté nationale, de promouvoir la démocratie et d’améliorer le bien-être social du peuple ivoirien, a expliqué le FDDS.
Le FDDS est né en avril 2022, note-t-on.
(AIP)
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