Abidjan, 09 oct 2024 (AIP)- A l’ouverture d’un synode sur l’avenir de l’Église, le pape François, par la voix du cardinal Michael Czerny, a reconnu la complicité de l’institution dans des systèmes ayant favorisé l’esclavage et le colonialisme, rapportent des médias.
“Nous n’avons pas reconnu le droit à la dignité de chaque personne humaine, en la discriminant et en l’exploitant – Je pense en particulier aux peuples indigènes et pour les moments où nous avons été complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme”, a fait savoir le pape François, mardi 1er octobre 2024 à Rome, lors de la lecture sur le péché contre les peuples indigènes par le cardinal d’origine tchèque Michael Czerny.
Un autre moment marquant a été celui de la lecture sur le péché contre les femmes, par le cardinal Joseph Farell.
“Je demande pardon au nom de toute l’Église, en particulier de nous, les hommes, en ayant honte de toutes les fois où nous n’avons pas reconnu et défendu la dignité des femmes, où nous les avons rendues muettes et soumises et bien souvent exploitées, en particulier dans la condition de la vie consacrée”.
Au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, lieu emblématique du catholicisme, sept cardinaux ont lu des demandes de pardon écrites par le Pape François, chacune correspondant à l’un des sept nouveaux péchés identifiés par l’Église à savoir le péché contre la paix, le péché contre la création, les peuples indigènes et les migrants, le péché d’abus, le péché contre les femmes, la famille et les jeunes, le péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter, le péché contre la pauvreté et le péché contre la synodalité, le manque d’écoute, de communion et de participation de tous.
Le Pape François a justifié cette cérémonie inhabituelle comme nécessaire pour rendre les missions de l’Église «”crédibles”. Il a souligné l’importance de reconnaître les erreurs du passé pour pouvoir avancer de manière authentique dans la mission de l’Église.
(AIP)
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